mardi 28 décembre 2010

Les kékés a "key-key"

Rentres a Kota Kinabalu ("KK" comme disent les gens ici, a prononcer "key-key" on precise...), on a mis quelques photos de Borneo ! On espere que vous avez passes un bon Noel !

jeudi 23 décembre 2010

Noel a Borneo

Nous voila donc depuis une semaine a Borneo, ou on a retrouve les parents de Julie, Andre et Nicole, a peine rentres d'escapades au Mexique, en Equateur et aux Galapagos... Et je ne parle la que du programme de fin d'annee ! En fait, Andre et Nicole sont le genre de personnes qui arrivent a remplir leur passeport, litteralement. Pour le coup, ils n'avaient plus de place pour de nouveaux visas, voila pourquoi on s'est rejoint a Borneo, ou aucun visa n'est necessaire, plutot que sur notre route "naturelle" comme c'etait au depart prevu, quelque part en dessous de la Chine. L'occasion de passer les fetes de fin d'annee ensemble : Noel et l'anniversaire d'Andre.
 
Avant les tongs, comme pour mieux nous faire apprecier le contraste climatique, on a d'abord eu le droit d'abord a la neige, pratiquement en continu pendant notre trajet en train entre Shanghai et Hong-kong. Deux jours plus tard, on embarquait dans un avion pour Kota Kinabalu, dans la partie malaisienne de Borneo, et quelques heures apres on ressortait les tongs ! (Bon, aussi le parapluie, parce qu'on peut pas vraiment dire que ce soit la saison seche)








L'attraction principale de Borneo, en plus du soleil, de l'ambiance tropicale, du Mont Kinabalu et des plantations de palmes a perte de vue (d'ou provient l'huile pour vos pepitos), c'est son incroyable faune. Entre la montagne, la mer et la jungle, il y a de quoi remplir des dizaines de numeros de National Geographic. En particulier, la region de Sabah (l'est de la partie malaisienne) s'avere un spot incroyable niveau singes et primates, Orang-utan en tete.

Orang-utan

On a d'abord pu en en approcher pas mal a Sepilok, dans des centres speciaux ou les animaux son nourris plusieurs fois par jours directement dans la jungle, ou ils restent en totale liberte. C'etait assez fou tellement les animaux sont nombreux, certains viennent meme jusque dans la maison d'ou on les observent, l'occasion de les voir de tres pres.


Tonton Gros Nez raconte une blague a sa famille

Andre en pleine mise au point avec un "Hornbill"



Apres ce premier contact bluffant, on a passe deux nuits dans un coin paume ou on a pu observer plein d'animaux directement dans la jungle, de l'orang-utan ("homme de la foret" en malaisien) au macaque,  en passant par le singe a gros nez (cf photo au dessus, il a un nom plus serieux que j'ai oublie), des petits crocodiles, des oiseaux, des gros lezards.... La marche de nuit dans la jungle, meme si on a pas vu grand chose, etait assez impressionnate aussi, le son en particulier est hallucinant.

En attendant d'autres photos (comme d'hab, tout ne marche pas suuuuper bien, et il nous reste plein de stock sur les bras), on en profite pour vous souhaiter un joyeux noel hehe ! Bouffez bien surtout !

samedi 11 décembre 2010

En pause a Shanghai

Apres la parenthese coreo-nippone, direction la Chine, de retour a Shanghai 2 ans apres notre petite viree la-bas. On retrouve Antoine, revenu a Shanghai depuis plus d'un ans, desormais en VIE chez Ubifrance dans le domaine agroalimentaire, vin et spiritueux en particulier. En plus de lui donner acces a des soirees avec Jean-Pierre Raffarin, ce job lui vaut d'avoir un passeport diplomatique, et ca c'est quand meme la classe.
A le voir en costard, tendance daron, j'ai l'impression d'etre dans la suite d'un film, quand on retrouve le personnage plus agé, plus posé, plus gros. Un peu comme les "bronzes 3", mais en marrant. 

"ooooooooh"

 Ca fait d'autant plus plaisir que c'est la premiere tete connue qu'on croise depuis Paris. Lucie nous rejoins aussi le meme jour, pour quelques jours de vacances apres sa n-ieme mission en Chine pour son boulot. On est accueilli comme des rois, dans un appart de 4 etages avec terrasse, avec jeux videos et dvds a profusion, de quoi faire une pause relativement agreable avant de continuer notre vie de nomades. Comme a la maison, et en plus en famille, ca fait du bien.

Antoine et sa cops Athena

"yeeeeeeeee"

Le matin meme, c'est en bateau qu'on a debarque a Shanghai. Deja le 4eme depuis le debut du trip, et peut-etre le plus fun. Le bateau n'etant pas tres rempli, on tchatche rapidement avec tout le monde, notamment un japonais cuisinier qui nous raconte avoir bosse pour Catherine Deneuve et Madonna, des toulousains en plein tour du monde, des americains plus ou moins fous transportant une enorme chouette en porcelaine, et un couple de touristes qui se sont rencontres en Australie (on leur avait toujours dit que leur histoire etait "unique"...) et qui revent de faire Le Caire-Le Cap (je note pour plus tard). 2 nuits sur de tatamis plus tard (en dortoir separes), on arrive a Shanghai, directement au coeur de la ville, en face des buildings de Pudong. Pas mal !


Joli temps

La chambre des filles (cliquer pour agrandir le pano)

Le dortoir des mecs, vivement le web en odorama

Ping-pong dans le hall du bateau

Pudong - On apprendra plus tard qu'il n'y avait rien a cet endroit la avant 1990 !

Comme d'hab, Antoine nous "eclate", mais cette fois en mode homme d'affaire : brunch, bons restos, et meme rendez-vous dans une galerie d'art, a l'occasion d'un vernissage accompagne d'une degustation de vin (euh, ca va Antoine, on te fout pas la honte avec nos polaires quechua ?). Soiree qui nous permettra, entre autre, de debattre de la pertinence des prix des oeuvres d'art devant un Blue Ray de 3 minutes estime a 15 000 euros. Le lendemain Antoine demissionnait et commandait un graveur de blue ray sur le ebay chinois.

La journee, entre deux parties de Wii et en attendant que Papa Antoine rentre du boulot, on se resoud quand meme a faire un minimum les touristes. On se pointe par exemple au pavillon chinois de l'expo universelle, seul pavillon encore accessible depuis la fermeture fin octobre. Assez impressionnant, gigantesque a l'interieur (un etage est occupe par un petit train, genre parc d'attraction, trimballant les touristes a travers divers tableaux). C'est quand meme dommage d'avoir loupe l'expo elle-meme, on apercoit juste quelques pavillons de loin en train d'etre demontes. Mais ca avait l'air enorme, "a la chinoise".

Jolie pose, monsieur en marron

Fidele a sa reputation, Antoine les bons tuyaux emmene les filles s'acheter une paire de Feiyue, des chaussures chinoises multi-usages geniales vendues a des prix imbattables (les Feiyue sont aussi disponibles en France depuis quelques temps, mais a des prix battables).

Bien choisir ses Feiyue, pour pas mettre 7 euros en l'air 

Des Feiyue paintes a la main. Le public francais n'est pas pret.

Pour prendre un peu l'ampleur de la ville, rendez-vous au 3eme etage du musee de l'urbanisme, ou est exposee une maquette gigantesque de Shanghai. On peut deja y voir la futur plus grande tour, qui sera construite a cote des autres sur Pudong. Le reste du musee est cool aussi, mis a part un 2eme etage enigmatique consacre a une exposition de peintres russes. Vous voyez le rapport ?


Autre aspect de la ville : le "vieux Shanghai". D'abord le faux vieux, conserve a la chinoise, c'est a dire entierement refait a neuf, blinde de boutiques et de touristes. Joli, ca c'est sur, le Yuyuan garden claque pas mal d'ailleurs, mais legerement aseptise.

Vers le Yuyuan garden, tout beau tout propre

Yuyuan garden

Yuyan garden

Puis a cote, un quartier plus populaire, un peu moins refait, un peu plus crado, le genre d'endroit ou il y a toujours quelques chose a voir (une femme qui fait ses courses en pyjama, une bassine pleine de tortues molles, une partie de majong,...), et par dessus tout, toujours quelque chose a manger, cf la video plus bas.

Ajouter une légende

Cette femme en pyjama fait juste ses courses




Bilan : Ces quelques jours sont passes comme une fleche. Nous voila deja de nouveaux tous les deux, maintenant qu'Antoine est parti aux Philippines et que Lucie est rentree en France. Encore pas mal de route devant nous ! On n'a pas encore notre billet de train pour Hong-Kong, la prochaine etape, on est limite a la bourre, signe que ce passage a Shanghai a ete une vraie pause. Ca a fait du bien de revoir des potes en tout cas, j'espere en croiser d'autres sur le chemin : Thailande, Cambodge, Birmanie, Indonesie, Inde... vous avez le choix !

Photos du Japon

En direct de l'appart d'Antoine a Shanghai, qu'on squatte pendant qu'il vadrouille aux Philippines avec sa cherie taiwanaise, quelques photos du Japon. Pas facile d'acceder au blog d'ici : la plateforme est bloquee sur le net chinois, et meme en feintant avec le petit logiciel qui va bien, on peut acceder a tout mais au prix d'une connexion suuuuuuuppper lente (de quoi decourager les futurs prix nobels de la paix). Pas reussi a acceder au blog aujourd'hui, j'envoie donc ce petit diaporama par mail, en esperant que ca affiche des photos et non pas de magnifiques balises html !

vendredi 3 décembre 2010

Konnichiwa

A force d'avancer, il fallait bien que ca arrive : on a atteint au Japon le point le plus a l'est de notre itineraire. Plus a droite on trouve la Papouasie Nouvelle-Guinee, les Iles Salomon, la Nouvelle-Caledonie, Melbourne... ca nous ferait bien envie aussi mais a ce rythme-la on se retrouverait en plein Pacifique et puis apres, aux Etats-Unis...!

Jusqu'aujourd'hui, on a bien kiffe notre sejour au Japon, avec peut-etre un peu moins d'enthousiasme pour nos quelques jours passes a Tokyo bien que le Musee Ghibli (studio de mangas qui ont fait Princesse Mononoke, Le Tombeau des Lucioles...) et notre sejour dans un ryokan (maison typique japonaise, en bois, ou les chambres se ferment avec des panneaux coulissants et ou on dort sur les tatamis) aient ete vraiment cool.

Apres Tokyo, on est alles pres a Kawaguchi-ko, une region de lacs. On etait dans le bus en route pour cette ville, a regarder par la fenetre le paysage, un peu distraitement, a droite, a gauche, a droite... et a gauche soudain le Mont Fuji enorme !!! limite ca fait peur tellement il est gros !!! a en sursauter. Majestueux, tout enneige, et la je pense a ceux qui l'ont monte et je me dis "chapeau". Trois mille sept cent metres de montagnes qui surgissent (enfin un peu moins car on doit etre a 1000 m d'altitude deja), c'est saisissant. On passera une journee a se ballader a velo autour du lac, avec au loin le Mont Fuji qui apparait et disparait au gre des nuages.

Puis nous sommes alles a Kyoto. Cette ville est vraiment sympa, melange de ville moderne, de belles maisons typiques, et de magnifiques temples. On trouve des temples un peu partout dans la ville. Certains sont enormes, comme Chion-in ou ont ete tourne des scenes du Dernier Samourai avec Tom Cruise. Les temples sont en general assez monumentaux, en bois massif, tres elegants, mariant le brun fonce du bois et le blanc. Et en ce moment, c'est l'automne et le feuillage des arbres flamboie entre le vert le jaune et le rouge, et les Japonais sont fans : ils sont super nombreux a venir prendre en photo les couleurs de l'automne des feuillages dans les temples. Ce n'est pas un mythe, les Japonais prennent des tonnes de photo (autant que nous, c'est dire!). Les erables, qui ont leurs feuilles vertes en ete, virent au rouge a l'approche de l'automne, puis le rouge vire au jaune en passant par le orange. C'est vrai que c'est tres joli.

En arrivant au Japon, on avait pense faire du couch surfing ("surf sur canape", et non pas slam sur canape, discipline dont la medaille d'or toutes categories confondues revient a M. Philippe Ethuin), pour voir. On a croise pas mal de gens qui pratiquent et qui avaient l'air contents, de rencontrer des gens et de faire des economies. Cela demande neanmoins pas mal d'organisation (contacter sufisamment en avance les personnes susceptibles de nous heberger, si pas possible, reserver un hotel en catastrophe car tout est plein hyper vite...), et pour faire ca au Japon on aurait du s'y prendre plus tot. Du coup, a defaut de se faire heberger, on est juste alle boire un verre, pour commencer. C'est comme ca qu'on a rencontre Naomi, et qu'on a ete manger au resto ensemble. Ca fait un peu l'effet d'etre sur meetic, mais finalement c'etait sympa, on a mange dans un resto qu'on aurait probablement jamais trouve et puis ca nous a permis de discuter un peu et de poser plein de questions, quitte a etre un peu relou "toi aussi tu jouais a Mario quand tu etais petite ?" "est-ce que tu connais Kitano-castle ?" (l'emission debile de Menu W9) enfin c'est surtout moi (Julie) les questions debiles :o) Et donc oui elle jouait a Mario et oui elle connait Kitano castle. Par contre, on a discute avec d'autres Japonais a l'auberge et eux ils n'avait jamais vu cette emission (car ca date des annees 89 par-la, ils etaient ptet trop jeunes), alors ils sont bien rigole quand on leur a montre sur youtube.


La, on est a Osaka, on finit ce post debout parce qu'on part dans 5 minutes prendre le bateau pour Shanghai. Du coup on rajoutera les photos apres, arigatou de votre comprehension.

lundi 29 novembre 2010

Les aventures du lecteur en voyage

J'etais parti de Paris avec un seul bouquin, un peu leger vu les heures de transport prevues au programme, mais finalement c'est a peine si on trouvait du temps pour lire. Du coup le livre a tenu tenu jusqu'en Russie ! Apres ca, j'ai du me contenter du paysage (et de deux films de woody allen, vieille epoque, embarques dans mon ipod), jusqu'a ce qu'on trouve une librairie francaise a Oulanbator, la "Librairie Papillon". Avec ce joli nom et ce site web un tantinet cul-cul (on y apprend que la librairie "marche en gaieté" et "s'engage pour la liberte d'expression"),  on s'attend a etre accueilli bras ouvert par un bouquiniste chaleureux et devoue, vous racontant qu'il a realise un reve de gosse en venant vendre des bouquins en Mongolie.

En realite, la librairie Papillon n'est que la vitrine romantique d'une societe de securite employant 800 personnes. Le patron, a qui je comptais proposer une petite interview video, me confia qu'il vendait ses livres au kilo, et que si j'avais eu autant de mal a trouver mon bonheur, c'est que ca faisait bien longtemps qu'il avait abandonne l'idee de renouveler le stock de bouquins d'occaz. Il attendait juste que l'etagere se vide d'elle-meme, ce qui expliquait a peu pres tout : la surprenante pauvrete de choix, le rangement aleatoire, et la presence d'inombrables "Tome 2" sans leur "Tome1" associe (il n'etait pas au courant, et ca l'a bien fait marrer de l'apprendre). Ceci etant, le type etait vraiment sympa. Meme s'il refusera l'interview video, parce que bon, il avait "deja dit non a Envoye Special".

Le poche de la librairie Papillon a tenu jusqu'a Seoul, ou j'ai enchaine avec un bouquin de Bill Bryson achete a Pekin : "A Short story about nearly everything", en anglais. Mais malgre ce titre prometteur et des passages franchement marrants, j'avoue que j'ai un peu de mal a me mettre dedans.

Et c'est la que j'ai decouvert "l'affaire Houellebecq", cette histoire a propos de son dernier livre, pour lequel il a eu le goncourt, dont des passages entier sont pompes mots pour mots sur Wikipedia, et qui se retrouve maintenant en telechargement gratuit sur le web... Parfait, je prends ! J'ai jamais lu Houellebecq, s'il est aussi fort en litterature qu'au cinema, j'irai peut-etre pas au bout mais autant sauter sur l'occasion. Le voila donc embarque sur mon ipod pour quelques temps. Et tout ca pour 0 gramme supplementaire dans le sac, c'est ca la vraie bonne nouvelle.

Jeremie

samedi 27 novembre 2010

En poche

Pour peu qu'on combine un long voyage avec une tendance a ne jamais ranger son portefeuille, on se retrouve avec dans sa poche un echantillon improbable de choses diverses. Inventaire apres 2 mois et demi (je decouvre a mesure) :

- Une carte de visite photocopiee d'une agence de voyage d'Ulan-Ude (Russie)
- Le quart d'une carte du quartier d'Asakusabashi a Tokyo (au dos, un numero pour reserver un bus)
- Un pass rechargeable pour le metro de Tokyo
- Une carte de membre d'un Mangakissa de Tokyo a mon nom, enfin presque : LUCIAWI
- Une carte de visite d'une auberge d'Irkoutsk (Russie)
- Un ticket de metro de Moscou
- Une carte de visite d'une agence d'architecture et design d'Istanbul "Lab Istanbul"
- Une carte "Hello Venezia", pour payer moins cher les transports a Venise
- Un ticket pour la Gallerie dell'Academia de Venis
- 3 tickets de metro parisien (j'aurais du ranger au moins avant le depart)
- Carte d'assurance internationale, carte vitale, carte de mutuelle
- Un justificatif d'obtention du visa mongol
- Une facturette en japonais
- Notre carte visa (relativement utile)
- Une carte de visite d'un fabricant de masque francophone a Venise
- Un post-it ou sont notees quelques correspondances euros/won (monnaie coreenne)
- Ma carte visa personnelle
- Une carte 5 places MK2 valable 2 mois a partir du 22 juillet 2010 (collector)
- Un pass pour le Forum des Images a Paris
- Une photo d'Isaac, le barman de la Croisiere s'amuse (toujours aussi souriant)
 
Au milieu de tout ca, un peu d'argent : la encore mon organisation sans faille me permet d'avoir dans ma poche a peu pres la moitie des monnaies du monde :
- Quelques euros et dollars de secours (c'est grace a ca d'ailleurs qu'on a pu payer notre auberge sur l'ile d'Olkhon au Lac Baikal, ou on etait arrive les mains dans les poches sans penser qu'il n'y aurait pas de distributeur...)
- Des Tugrik mongols : on avait lu qu'on ne pouvait pas changer les Tugrik ailleurs qu'en Mongolie, on s'etait dit quelque chose comme "rooooo, quand meme, a Pekin ca doit marcher". Et bien non.
- Des Yuans chinois, puisqu'on va y repasser bientot (enfin, je dois avoir l'equivalent de 5 euros...)
- Des Yens japonais

Notons que toutes ces monnaies sont separees par de magnifiques mini-calendriers ultra kitschs achetes a Irkoutsk, ornes d'un tigre deguise en petite fille, en pere noel ou en homme d'affaire bling-bling selon les cas. Et s'il n'y a pas de wons coreens, c'est qu'on a reussi a les echanger et les ecouler avant d'arriver au Japon... on progresse !

Allez, je rangerai demain....

Jeremie

mardi 23 novembre 2010

Premiere etape japonaise : Hiroshima

En arrivant par bateau a Shimonoseki, dans le sud ouest du pays juste en face de Busan, on a eu l'impression de commencer ce Japanese Tour 2010 par la petite porte. Apres une semaine de transition en Coree du Sud, beaucoup plus proche du style japonais que du style chinois, on n'etait beaucoup moins Lost in Translation que prevu. Plutot dans notre element meme, pas du tout a l'ouest (normal pour le pays le plus a l'est de notre itineraire non ?). On a retrouve nos marques des le port, ou on a ete accueilli par un magasin 'Vie de France', apres avoir quitte les 'Paris-Baguette' coreens (et ce n'etait d'ailleurs qu'un avant gout, les japonais semblent etre encore plus fan de France que leurs voisins !).

Sur la route de Tokyo, c'est a Hiroshima qu'on a fait etape pour ces premiers jours, 'pour voir'. J'avoue que je n'avais jamais vraiment reflechi a ce a quoi pouvait ressembler cette ville de nos jours, apres ce qu'on sait (d'ailleurs on ne sait que ca, comme si l'histoire d'Hiroshima avait dure un seul jour).




Apres une soiree 'normale' dans le centre ville, super anime, clinquant a souhait, ou se succedent les batiments abritant des bars, restos et salles de jeux sur plusieurs etages, on en aurait presque oublie ou on etait... Quand le lendemain on s'approche du 'A-dome', sorte de fantome emergeant au milieu des batiments modernes, on se rappelle, et avouons-le on a du mal a faire le lien. C'est ici que ca s'est passe, vraiment ? Il faut plusieurs minutes de contemplation de ces ruines, vestige d'un batiment gouvernemental conservees en l'etat depuis le 8 aout 1945, pour se persuader que oui.

A-dome

Le meme batiment en aout 45

La petite ile au centre de la ville est entierement dediee a la memoire de l'evenement, avec un 'Parc de la paix', un excellent musee, une horloge qui sonne tous les jours a 8h15 (heure de l'impact) et de nombreuses autres installations commemoratives : une cloche pour sonner en faveur de la paix, un monument a la memoire des enfants victimes de la bombe et une flamme qui ne sera eteinte 'que lorsque'il n'y aura plus d'armes nucleaires dans le monde'...

Au passage, l'ironie de l'histoire veut que juste a cote de ce grand parc se trouve le stade de Baseball d'Hiroshima, peut-etre le sport le plus populaire au Japon. Des deux cotes de la route donc, les deux impacts laisses par les americains... Niveau discression il y a mieux.

Une guide volontaire nous a ensuite donne quelques infos sur la bombe, avant qu'un type nous montre sa carte de 'survivant de classe B' : il etait dans le ventre de sa mere quand, quelques jours apres le drame celle-ci s'est rendue sur les lieux, s'exposant aux radiations. Il a tenu a preciser, des la premiere phrase, que c'etait le gouvernement japonais qui lui avait donne cette carte, lui permettant d'avoir des soins gratuits, et que les americains, eux, n'avaient rien fait.

Gingko biloba dans le parc de la paix

A part ca 65 ans apres dans la ville, c'est la teuf, surtout le week end ou on etait la : les gens fetaient l'arrivee de l'hiver en achetant des genres de balais en bambous et en jetant des pieces dans des grosses jarres. Bien plus leger !

Photos de mode a Busan

Notre dernier jour en Coree on l'a passe a Busan. Le matin on est alle a la plage, super jolie d'ailleurs, ca doit etre super sympa l'ete, enfin il parait que c'est bonde...

Jerem pris en photo avec une superbe veste pour un designer de fringues, n'imp


Et puis le soir on apris notre bateau pour le Japon, Busan Shimonoseki (le meme que toi Manu-Jon!!!). C'etait blinde de Coreens dedans et ca matait les Asian Games dans les salons. On a mate du football feminin et ca mettait pas mal d'ambiance dans le bateau surtout dans les tirs au but et puis la Coree du Sud a gagne alors ils etaient contents :) On a bien dormi, par terre, dans notre cabine tatami ou on etait finalement tout seul (du coup on a entasse tous les tatamis et c'etait super confortable hihi)

Notre chambre-tatami
Le lendemain on arrive a Shimonoseki reveille parl le haut-parleur a fond les manettes ca nous pete les oreilles. Nous voila au Japon, on passe la douane, le monsieur veut fouiller notre sac, c'est la premiere fois depuis qu'on est partis ! On a bien fait de bouffer le saucisson en Coree !!!!

Julie

Note : on ecrit ce post en direct d'un Mangakissa a Tokyo, une sorte de cybercafe super ameliore : mangas et magazines a disposition, boissons et sundae a volonte, acces aux PC dans des petits box ultra confortables, avec canape et telephone pour commander a manger. C'est ouvert 24h sur 24, pas sur qu'on ressorte un jour !  

mercredi 17 novembre 2010

Jimjilbang !

En Coree-du-Sud on a goute au Jimjilbang, le sauna a la coreenne. Ca commence par une salle d'eau ideale pour se relaxer, avec douches, jacuzzis, bains d'eau froide, bains d'eau chaude, saunas a differentes temperature et compagnie, femmes et hommes separees. La particularite du truc, c'est apres : une fois que la peau des doigts est bien molle et frippee, on enfile une tenue standard fournie par l'etablissement (une sorte de pyjama, short et t-shirt) et on se rejoint dans un espace mixte rempli de coreens literralement vautres par terre. Du genre :

Pour sa defense, il etait en pyjama

Enfin ca c'est un cas extreme, en general la salle ressemble plus a ca :

- La salle pour se vautrer s'il vous plait - Oui, c'est par la

On peut y regarder la television (l'occasion de se passionner pour l'epreuve de tir ou d'halterophilie des Jeux asiatiques, suivis assidument ici), attraper un bouquin, manger un bout sur des petites tables a ras du sol, ou se prelasser dans des salles speciales (salles pour dormir, salles chauffees a bloc, salle a forte densite d'oxygene...). Pas mal pour se relaxer apres une journee de marche ! (J'ecris ca pour faire un peu sportif)

Photo pour donner du cachet a la derniere phrase

Sur les hauteurs de Busan, Jimjilbang moins 3 heures

On ressort de la mou a souhait, pret a continuer de ne rien faire. On est tellement detendu que la legere gene ressentie au debut semble deja a des annees lumieres... Oui, parce que j'ai oublie un detail : dans les salles d'eau, tout le monde est integralement a poil. D'ou une certaine gene au debut, quand on se balade de bains en bains dans le plus simple appareil, le regard bien droit pour eviter les incidents diplomatiques. Mais ca passe vite, et puis c'est ca ou le pyjama.

Si ca vous tente (Yann, je rappelle que la partie a poil n'est pas mixte) et que vous ne passez pas dans le coin, j'ai cru comprendre qu'il y avait des saunas coreens ailleurs dans le monde. Peut-etre en France ?

Note : les 2 premieres photos ont ete trouvees sur Flickr ici et la, nous on etait bien trop occupe a ne rien faire pour en prendre.

Pendant ce temps dans les salles

Par curiosite j'ai jete un coup d'oeil aux films sortis cette semaine en France, et je ne peux m'empecher d'y voir des liens avec notre voyage. Je pense secretement que le type qui fait la programmation lit ce blog et a selectionne 2 films rien que pour nous. Si si :

D'abord Cheminots, un documentaire sur a privatisation des chemins de fer en France : surement un clin d'oeil au 7 jours qu'on a approximativement passe dans des trains depuis le debut du periple. A moins que ce ne soit un hommage aux cheminots qui peuplent les deux branches de mon arbre genealogique, a commencer par mon grand-pere... Deux bonnes raisons d'aller voir ce film, quelqu'un peut y aller pour moi ?


Ensuite L'envol, l’histoire de Bazarbai, un jeune garcon vivant dans les steppes mongoles en compagnie d'un aigle : evidente et amicale reference a notre passage la-bas, merci le programmateur, sympa le coup du film mongol.
Du coup j'ai cherche d'autres films se passant en Mongolie, et je suis tombe sur la bande-annonce du Chien jaune de Mongolie, qui me semble retranscrire parfaitement, en quelques images et quelques sons, l'ambiance de la vie en yourte. Si vous avez envie de partir la-bas, plus fort que last-minute.com, louez ce film en bas de chez vous !


Si vous avez vu certains de ces films, ca m'interesse de connaitre votre avis... (notamment pour savoir si on doit annuler le bateau de demain et attendre les sorties coreennes)

Jeremie

PS: J'aurais aussi pu parler du film Ce n'est qu'un debut dont le titre colle bien ! Par contre Deuxieme etage, gauche, gauche je vois pas, la il a fait n'importe quoi le type.

samedi 13 novembre 2010

Happy Pepero Day

En fait on aurait pu faire plus simple : au lieu d'arpenter betement l'Asie comme des nomades jamais satisfaits, on aurait pu passer 10 mois a Seoul, point barre. 3 jours passes ici me semblent assez pour me convaincre que ca aurait ete tout autant de la balle. Je sais pas, il y a un truc dans l'air qui me plait bien -et pas seulement les vapeurs de Soju.

Faut dire que le premier contact avec le pays a ete un repas d'ogre a la sortie du bateau,  dans un restaurant trouve au hasard (souvent les meilleurs) : barbecue de viande de porc en tranche fine a cuire soi-meme sur un grill installe au milieu de chaque table, accompagne de Kimchi (chou et piment fermente) et de sauce qui claque. Cheap et genialement bon : Coree-du-Sud tu me plais deja !

Apres ca on a decouvert a Seoul des petites rues remplies de petits cafes super chaleureux, plus cosy que le plus cosy des Starbucks, le genre d'endroit ou tu prends un expresso juste pour avoir le droit d'y rester toute la journee. Comble de l'elegance, beaucoup ont des noms francais, enfin a peu pres francais, du genre le cafe de chez "M'amie", ou les "envies de chocolate". (Au passage, on trouve aussi a tous les coins de rue des "Paris baguette" ou "Paris croissant", des chaines qui semblent avoir flaire le bon coup marketing).


Un cafe a Seoul

(Bon tout n'est pas aussi raffine a Seoul, et dans certaines rues bariolees de panneaux lumineux on frise le mauvais gout, surtout le soir quand c'est surpeuple, mais ca reste quand meme marrant, tant qu'on arrive a s'echapper)




A part ca, en vrac, on profite de l'automne, qui rendent les erables rouges flamboyant, a cote d'autres arbres encore verts ou tout juste dores, on se balade dans le quartier des maisons traditionnelles, qui font penser un peu a Litjang en Chine, en beaucoup moins artificiel... On essaye de trouver des plats coreens au milieu de tous ces restos japonais...
Et puis on mange des "Pepero", des sortes de mikado, parce qu'on nous a dit que le 11 novembre c'etait "Pepero Day" partout en Coree-du-Sud et que bon, on est pas du genre contrariant. Et effectivement, il y a plein de references a cette journee dans la ville, on peut meme acheter des pepero en peluche, juste parce que le 11 novembre s'ecrit 11/11 comme 4 pepero alignes. Un petit apercu de ce qui se passerait tous les ans en France si l'armistice avait ete signe avec des mikados.

Yo

Soupe vegetarienne, cuite sur la table

Stand a beignets et autres trucs delicieusement gras



Maisons traditionnelles coreennes (Hanok)








Plus tard on passera une soiree inattendue dans un bar de Seoul -dans une ambiance cosy, normal. A la table d'a cote, Sato Yukie, un chanteur japonais tres=connu-en-Asie-et-qu'on-ne-connaissait-pas, qui a fait le show avec sa gratte et son (leger) grain de folie. Avec lui un acteur coreen fou et une danseuse francaise hippie accompagnee de sa mere. Et bien sachez le, ces gens la sont aussi capables de lancer une chenille... Pour vous donner un apercu du personnage Sato Yukie, le voici en mode gentil :



Le voici maintenant en mode improvisation avec une cuillere (son instrument favori apparament, avec lequel on l'a vu marteler sa guitare avant qu'il ne joue avec la bouche...)



Ce type est probablement fou !