dimanche 23 janvier 2011

Dans le nord du Vietnam, chez les Dzao et les H'mong fleurs

(au passage : on a ajoute les photos a l'article sur Hong-Kong et la route vers le Vietnam, par ici

Il aura fallu attendre le 19 janvier (joyeux anniversaire Benjamin !!!) pour voir le soleil en 2011 ! Il etait temps, on commencait a devenir tout pale, et on prend un bus pour le Laos dans deux jours. Faut dire, on l'a un peu cherche : en arrivant a Hanoi depuis la Chine, on a senti un vent de migration de touristes vers le sud, tous surpris par le froid et disposes a changer leurs plans pour aller chercher le beau temps (il semble faire particulierement froid dans le nord cette annee). Motives par une envie irrepressible de s'eloigner de la foule, avec qui on venait de passer deux jours sympas mais pas fous dans la baie d'Ha long, on a choisi de se concentrer sur le nord, quitte a cailler... Bingo ! Peu de touristes, du froid et meme du brouillard en guest star, on a pas ete decus. Ces jours-ci a Dien Bien Phu, pres de la frontiere, il faut avouer qu'on revit un peu (quel pied de pas faire de fumee quand on parle dans son lit), meme si on est plutot contents de notre sejour dans la region : minibus folkloriques, marches colores dans les montagnes, balades dans les rizieres et les villages, alcool arrange a l'hippocampe... Pour peu qu'on arrive a voir a travers la brume l'endroit est magnifique.

Une fois rehabilles pour l'hiver, mode "commme en Mongolie" (on etait bien content de pas avoir donne nos polaires et bonnets a Andre et Nicole -cf episode Borneo), on s'est embarques dans un train pour le nord du pays, direction Bac Ha, village relativement perdu et connu pour son marche du dimanche ou tous les habitants des villages environnants (ethnies montagnardes n'ayant aucun rapport avec les vietnamiens) se donnent rendez-vous, vetus de leurs habits traditionnels. Le reste de la semaine, il se passe pour ainsi dire : rien.

Femmes de l'ethnie H'mong fleurs

Quand on descend du minibus sur la "grand place", on est plonge directement dans l'ambiance villageoise : femmes en costume, carioles a cheval, poulets, vendeurs ambulants, etalages de legumes inconnus. On pourrait se croire sur un tournage de film d'epoque (ou on aurait oublie de dissimuler les boutiques de telephone portable). Un apercu de l'heure de pointe en semaine :



Dans la ville, les touristes qu'on rencontre s'averent etre majoritairement vieux et francais. On dit qu'on trouve toujours des francais dans les coins paumes, alors on n'est pas surpris, mais quand meme, des vieux... On se demande si on n'est pas en train de faire des trucs de vieux d'un coup ! Sur ce, on embarque sur un taxi moto direction le marche de Can Cau, a 20 bornes au nord vers la frontiere chinoise.


Un virage sans brume
Nous voila donc partis chacun sur une moto. On est couverts jusqu'aux oreilles a cause du froid. Pourtant sur la route on croisera un type en claquettes sur sa moto, dont la tactique anti-froid se resume a mettre ses pieds dans des sacs plastique. Ce qui nous fera remarquer que beaucoup de personnes sont en claquettes ici, pieds-nus ou en chaussettes, ils sont resistants les locaux !

Au marche de Can Cau c'est l'effervescence. C'est en fait ici que les locales viennent acheter leurs tenues, on se croirait aux soldes version H'mong fleurs. Les etalages debordent de tissus fluos et de jupes brodees, de tuniques et de guetres. C'est la qu'on remarque que les H'mong fleurs sont toutes petites ! Avec Julie on les depasse toutes d'une tete dans le marche, pratique pour se retrouver. D'autant plus que ma tactique habituelle consistant a reperer le blouson jaune fluo de Julie dans les foules ne marche pas ici, tout le monde etant plus ou moins fluo !







A cote de ca, on peut acheter a peu pres tous les animaux de la ferme ici, buffles et cochons en particulier. Les cochons couinent a mort avant de se faire enfermes dans des sacs, c'est a la fois triste et rigolo, faut avouer. Surtout quand on apercoit cette vieille dame avec un cochon en laisse, qu'elle arrivera a faire reculer tout seul dans le sac, sans un cri, on sent l'experience !


Le stand buffles

On en profite pour gouter plein de trucs frits, crepes fadasses et beignets savoureux, petits plaisirs dont les locaux ne se privent pas ! Plus loin, c'est la zone des restos, ambiance taverne d'un autre age, ou se cotoient belles jupes et groupes de mecs occupes a siroter l'alcool de mais local, le "Ruou", qu'on ne manquera pas de gouter. Une fois repus de notre pho quasi quotidien, on remonte sur les motos direction Bac Ha. Beaucoup de locaux repartent eux a pied, panier remplis sur le dos.



Ce monsieur essaye-t-il de nous faire croire que c'est son premier verre ?



Le lendemain, rebelote a Bac Ha, dont les rues se sont incroyablement remplies. Le marche deborde dans toute la ville. On passera encore du temps dans le marche a bestiaux, entre cochons, poules et chiens, qu'on ne vend visiblement pas pour faire chien de garde... Dans le genre bizarre, on aura aussi le droit dans un resaurant de Bac Ha a un petit coup de gnaule avant de manger (pourquoi pas) sorti tout droit d'une bouteille remplie d'hippocampes (mais pourquoi ??).  

Marche de Bac Ha

Un cochon vivant bien ficele

Bidons de Ruou

Mesurage de chiens

"Rhooo ils sont mimis"





Deux jours plus tard, apres un trajet toujours aussi epique dans un minibus a moitie rempli de cartons, sacs de bouffe et bidons de ruou, c'est un brouillard plus que dense qui nous accueillera a Sapa, ville beaucoup plus developpee que Bac Ha. L'enfilade de boutiques et de restaurants font penser a une station de sports d'hiver, a moins que ce ne soit la temperature ? Il fait encore plus froid qu'a Bac Ha ! Seul reconfort, on a le droit a un matelas chauffant dans notre chambre a 6$, le grand luxe.



L'interet de la ville reside dans ses alentours reputes magnifiques et ses petits villages de minorites qu'on peut atteindre en randonnees. Errant dans la ville dans le brouillard le plus total, alors qu'on tirait deja une croix sur les "alentours magnifiques", on est sauves par Manmei, une femme de l'ethnie Dzao qui nous propose de nous guider jusqu'a son village. Rendez-vous le lendemain matin pour une demi-journee de marche en direction de "Ta Phin", en partie dans la "gadoue" comme dit elle-meme la guide. Elle nous apprend des trucs sur les herbes medicinales sur le chemin, nous raconte quelques us et coutumes de son ethnie, notamment sur les mariages, on se dit qu'on a de la chance que cette femme toujours souriante nous soit tombee dessus a Sapa. En plus de rudiments d'anglais et de quelques mots de francais, elle parle le dzao (appris en famille) et le vietnamien (appris a l'ecole), pas mal !





Dans son village, on fait la connaissance de sa mere, en train de cuisiner dans une maison ou retentit une musique techno ultra agressive, une association plutot incongrue. La musique du petit-fils parait-il. Manmei nous montre la cuve d'indigo, un bain de teinture naturelle realise a partir de plantes qu'ils utilisent pour leurs vetements.

La teuf a Ta Phin
Stock de couleur
On decouvre enfin la maison de la guide, une batisse en bois avec sol en terre battue ou se promenent librement de petits poussins. Les enfants sont en train de regarder la tele (l'Open d'Australie !) mais se mettent vite fait en action pour preparer le repas avec leur mere. L'endroit est sombre mais accueillant. On passera la majeure partie du temps scotches au feu dans la cuisine !

La fille

La soeur

Le repas, sympa mais ca depend les assiettes

Les plats ne ressemblent pas de la cuisine vietnamienne, c'est de la cuisine Dzao, plus proche du style chinois (d'ailleurs les Dzao vivaient en Chine il y a 300 ans avant de migrer dans le nord du Vietnam). C'etait simple et bon, mais on a quand meme eu le droit a un truc assez bizarre : on avait vu un peu plus tot le pere concasser methodiquement un petit oiseau entier, os tete et pattes compris, jusqu'a le reduire en debris. On a vu ensuite cette mixture cuire avec de la fleur de bananier, pensant un moment qu'il s'agissait de bouffe pour les cochons, jusqu'a ce que ca soit servi a table. Le resultat est... croustillant, mais semble faire l'unanimite dans la famille !

Apres Sapa, on a pris un bus direction Dien Bien Phu. Sur le trajet petit a petit le brouillard disparait, nous laissant enfin apercevoir le paysage, les vallees de rizieres en terrasse ponctuees de petits villages, la nature foisonnante qui fait penser aux montagnes volantes d'Avatar (quelle reference...), des rivieres et des ponts suspendus a la Indiana Jones. Pendant ce temps Julie bataille avec son ventre.... Ah, les problemes digestifs pendant de longs trajets en bus, de loin les meilleurs moments... Neanmoins au fil des kilometres on sent la temperature monter, et enfin le soleil fait son apparition, plongeant la vallee dans une ambiance de fin de journee estivale. Ca fait plaisir ! On bascule dans une autre ambiance, plus proche de ce qu'on a en tete quand on pense a l'asie du sud-est.

On arrive donc a Dien Bien Phu, petite ville tranquille ou on attend, peinards, de prendre le bus pour le Laos. Le temps d'aller faire un tour dans le musee dedie a la fameuse bataille, petit mais interessant, assez pour donner envie, comme d'hab, de se plonger plus en detail dans l'Histoire. Ca parait assez fou, c'etait il n'y a pas si longtemps et on revient ici commme si de rien n'etait, a profiter des quelques vestiges du style francais, le pain et le cafe, ou a rigoler avec le type de l'hotel a Sapa qui, en attendant notre bus, nous dira dans un anglais approximatif : "France, here, Tatatatatatatatata", en mimant une mitraillette, hilare...

Dien Bien Phu sous le soleil



Ravitaillement a la patisserie...


En se baladant plus tard a moto dans les environs on tombera par hasard dans un village thai (une autre ethnie) dont toutes les maisons sont sur pilotis. A peine arrete, un pere de famille nous invite chez lui pour prendre le the et surtout pour boire un coup de Ruou, le temps que toute la famille debarque. En arriere plan, la tele diffuse un spectacle ultra vieillot ou les gens brandissent des fauscilles et des marteaux. Un stop inattendu bien marrant !

Prochaine etape, le Laos !

Un peu d'Hanoi et un brin de baie d'Halong

Du pain et des petits cafes, voila ce qui nous a marque en arrivant a Hanoi ! Meme si le cafe vient a pas vraiment de rapport avec le notre, tres fort et bu la plupart du temps melange a du lait concentre sucre, l'ambiance rappellait un peu la maison. Dans les rues de la vieille ville, les 2 roues font la loi : un traffic incroyablement dense, et des trottoirs transformes en parking a moto sur plusieurs files. La place qui reste est occupee par des myriades de restos de rue et leur mini tables et chaises en plastique (ou l'on a goute de fameux pho (soupe de nouilles), bun bo (vermicelles froides au boeuf), et bun cha (nouilles au porc grille)). Les pietons eux, passent ou ils peuvent, et comme les rues sont petites, tout ca se melange gaiement pour donner un joyeux bordel.

A cote de ca, on sera surpris, voire douches, par l'agressivite commerciale ici ! Impossible d'obtenir des informations fiables sur la baie d'Halong par exemple, que ce soit a notre guest house, qui vend des tours organises sans meme en connaitre les details, ou ailleurs dans la ville, ou on entend a peu pres tous les prix pour la meme chose. Dans cette ambiance bizarre ou on ne fait confiance a personne, on se resoudra a prendre un tour de 2 jours pour la baie d'Halong, relativement hors de prix quand on sait, apres coup, qu'on aurait pu faire la meme chose pour 3 fois moins cher. Dans ces conditions, auxquelles il faut rajouter le froid et la grisaille, le passage en baie d'halong a pas ete memorable ! Si vous comptez y aller, on suggere d'aller directement a la baie d'halong et d'organiser un bateau de la-bas. L'endroit neanmoins est impressionnant.

A part ca, c'est a Hanoi que Julie fera son premier stop chez le coiffeur. Cf les photos dans le slideshow ci-dessous. Par contre on arrive toujours pas a expliquer la photo "tete de lapin"... Et s'il y a trop de photos en noir et blanc c'est ma faute, je m'amuse avec l'appareil de Julie depuis que j'ai decouvert qu'on pouvait faire des effets des la prise de vue !

mercredi 12 janvier 2011

Petits poissons a Borneo

Aye! On est sortis de la Chine alors on a enfin acces a notre blog et a Picasa (sinon c'est bloque, censure oblige). Alors j'en profite pour poster ces quelques photos prises sous l'eau quand on etait a Borneo avec mes parents :)

Un peu de soleil et de petits poissons colores! Ca vous change sans doute de vos 10 degres hivernaux, nous aussi car a Hanoi il fait pareil, 10 degres!

Bonne journee ;)

Bonne annee!!!

Meilleurs voeux a tous pour cette nouvelle annee 2011!!
Gros bisous! :)

samedi 8 janvier 2011

Sur la route du Vietnam

J'avais commencé à écrire un bout de post dans le hall d'une guesthouse de Guangzhou, dans la région chinoise du Guangdong, mais l'album de Carla Bruni en fond sonore et la température hivernale de l'endroit (même en gardant l'écharpe a l'intérieur) avaient eu raison de moi. Quelques jours et un train de nuit plus tard, c'est finalement en gants et en blouson que je tape cet article, dans un backpacker de Nanning tout aussi sourd au concept de chauffage... Je confirme, la vie des bloggueurs est dure en Chine !

Le 30 janvier, on a dit aurevoir a mes parents, Borneo et a la jungle. De retour a hong kong pour le réveillon, le feu d'artifice tiré a partir des tours au-dessus du detroit de Victoria s'annoncait enorme alors on a fait le pied de grue pendant 2h30, comme tous les Hongkongais du coin, dans l'espoir de ne rien rater du spectacle. Minuit approche, le feu d'artifice commence et hop, a minuit 5, il est fini. On a passe une demi-heure a sortir de la foule. Un peu decus quoi. Ca m'a fait sourire quand a la tele le lendemain, on montrait les images en titrant "ambiance de folie a Hong Kong" en montrant exactement la ou on se trouvait: on peut dire que c'etait pas exactement ca, meme si c'etait sympa quand meme.



Macao est une autre zone spéciale chinoise, une ancienne colonie portugaise, qui se trouve a une heure de bateau de hong kong. On a décidé d'aller voir ca de plus près (en plus, il ont de super petites tartelettes aux œufs parait-il! Et peut-être qu'on se sentira un peu plus proche de l'Europe ?)
Nous voilà donc a Macao! On retrouve ici l'atmosphère chinoise, la cuisine pas cher, les ptites boutiques a rideau de fer un peu decrepies, tout semble un peu vieillot, mais de temps en temps on tombe sur une superbe bâtisse portugaise, dans les tons jaune ou vert pale, entourée de palmiers ou d'autres arbres exotiques.
Tous les noms de rue sont écrits en chinois et en portugais mais personne ne semble parler le portugais.

Ça caille a Macao et tout les ptis restos chinois sont grand ouvert sur la rue, pas de chauffage alors on rentre dans un superbe hôtel dans l'espoir de pendre un café au chaud. C'est la qu'on atterit au MJ Cafe, le cafe du musée de Michael Jackson !!! Qu'on visite, forcément. Il se trouve que l'hôtel est s'en fait un casino, alors on réussit a entrer dans la salle de jeu, pleine de chinois jouants aux des, a la roulette et au baccarat. Ils sont a fond, ça fume des clopes a tout va et la moquette prend cher avec les megots.
On voit des tas de billets se faire engloutir et se transformer en jeton.
Le soir, on retourne au casino, le Grand Lisboa cette fois. Enorme. Les salles de jeu sont sur plusieurs etages : baccarat, roulette, dés, danseuses occidentales affriolantes de lap dance et french CAN CAN, black Jack, poker... On voit des mecs sortir des liasses de billets. Les casinos de Macao brassent plus d'argent que Las Vegas !!!

On aura passe une journée a Macao avant de retrouver la Republique Populaire de Chine, a Guanzhou. De la, on a pris le train pour Nanning, dernière grosse ville sur notre chemin avant le Vietnam. Pour obtenir nos billets, c'était la mission : une gare bondee, gigantesque, avec des dizaines de guichets et de files d'attente remplies de dizaines de chinois, et le système informatique qui tombe en rade. On aura attendu 3 heures, mais on aura 2 billets couchette pour 15 euros et 14 heures de trajet.

On arrive donc a Nanning, dernière etape chinoise avant le vietnam. on va rester la quelques jours, pour faire faire notre Visa. La ville est une bonne surprise. On arrive au petit matin et on a oublie de noter l'adresse de l'hôtel qu'on a réserve (les tocards!). Heureusement on trouve un cyber a 0.20 euros de l'heure pour retrouver l'adresse, on a de la chance que ça soit ouvert a 6 h du mat'!
Cette ville est pleine d'animation! En sortant de notre guesthouse, des dizaines de chinois se retrouvent le matin dans un parc et amènent leurs oiseaux en cage a bicyclette, sur le porte bagage. On n'a pas tout compris mais on a fini par voir un combat d'oiseaux : les types on mis deux cages a cote et les deux oiseaux se   battaient a travers les barreaux de la cage.
Au marché, les gens ne cessent d'aller et venir avec des paquets enormes, voire plus gros qu'eux, a pied, a mobylette, a cyclopousse ou camionnette. Dans une petite ruelle, des gens vendent des tortues dans des bassines, certaines a carapace dure, d'autres a carapace molle, une autre sans carapace. Des gens vendent aussi des chouettes aux ailes entourées de scotch, des serpents dans des filets en plastique, un furet, des gros chats, des oiseaux de proie, un sanglier, un mec se fait même livrer un crocodile vivant sorti d'un bac en polystyrène. On hallucine!!!



Plus tard on verra un rat, une patte pris dans un piège attaché par une ficelle a une poussette, se prendre des coups de planchette en bois par un gamin de 3 ans, aidé par son papy hilare. En fait, la rue est pleine de "random stuff", comme l'a résumé l'anglaise qui partage notre dortoir. Une fille qu'on avait déjà croisé en mongolie et qu'on retrouve la par hasard, 2 mois plus tard... Bel exemple de "random stuff" non ?

Cette ville est delirante. On y mange bien, l'atmosphère est sympa, c'est bon marché, on est content de retrouver un peu de cette Chine la avant de partir pour le Vietnam. Ça fait bientôt quatre mois qu'on voyage et demain, nous partons pour Hanoi, dans le nord du Vietnam !